C'est un beau mardi, bien ensoleillé même si "le fond de l'air est frais". L'été est fini et cela se confirme avec ces températures qui font frissonner le matin. La noria des tracteurs et autres vendangeuses confirment que la belle saison tire à sa fin. Autant profiter de ces beaux jours pour aller se balader dans la nature. Aujourd'hui pas de vélo mais les chaussures de marche.
J'ai envie d'aller vers BIZANET, en suivant la lisière du Pech d'ORNAISONS et d'effectuer un retour par les chemins de vignes. C'était mon idée première.
Les massifs forestiers sont encore interdits à la fréquentation à cause de cette sécheresse qui sévit toujours dans le département. La pluie est attendue mais pour l'instant les prévisions météo n'envisagent aucune précipitation bienfaitrice.
Et c'est parti ! Dès le 2° kilomètre je vais entrer sur un chemin qui a subi les affres du premier incendie de cet été. La végétation est noircie, je marche sur un chemin dont le décor, de part et d'autre crève le coeur : des arbres noircis, plus de buissons, la terre est mise à nu. Malgré ce soleil c'est d'une tristesse éprouvante.
Quelques touffes vertes viennent parfois égayer le décor, la nature essaie de reprendre le dessus.
Le sentier s'élève jusque sur les hauteurs dominant le village de BIZANET. Normalement la vue est splendide mais toujours ces arbres calcinés et les premiers rangs de vignes, en lisière montrent les stigmates de cet incendie qui a quand même été rapidement maîtrisé, évitant une propagation plus importante.
Les pompiers ont eu énormément de travail durant cet été et il faut savoir leur rendre une juste reconnaissance de tous les efforts accomplis pour sauvegarder cette nature mais également nos vies.
En prenant un peu d'altitude, je m'éloigne de ce triste décor pour arriver enfin dans un univers plus verdoyant. Le feu n'est pas arrivé jusqu'ici.
Je suis presqu'arrivé au niveau de la ligne de crête du Parc Éolien de NÉVIAN. Je distingue au loin la première des 21 éoliennes qui constituent ce parc. Mon intention, à ce moment était de prendre à droite et descendre vers BIZANET pour entamer le retour et faire une boucle.
Mais j'ai envie d'aller faire une photo de cet alignement d'éoliennes. Je m'y rends donc mais j'ai mal estimé la distance (pourtant j'y suis passé maintes fois à VTT) et quand j'arrive au sommet de cette ligne de crête, je n'ai pas envie de faire machine arrière. J'y suis, j'y reste et je continue ! Je connais quand même le coin grâce au VTT, je n'aurai pas de mal à trouver un "Plan B" pour amorcer le retour.
Et c'est parti pour une belle séance de photos. La vue est fantastique. L'altitude affiche 260 m. Là aussi les pentes sont calcinées à cause d'un incendie mais qui n'a pas pu se propager faute de végétation pouvant alimenter un gros feu.
Je vais revenir par les lisières de vignes qui suivent la Départementale 24. La descente est abrupte pour arriver jusqu'au bord de la route, ensuite je suis les différents sentiers qui permettent aux vignerons d'aller s'occuper de leurs vignes. Par deux fois "je me perds", je suis obligé de revenir sur mes pas et à un moment je suis même obligé de suivre la D.24 sur quelques centaines de mètres pour retrouver une piste sécurisée.
Arrivé au niveau du Domaine de la CENDRILLON, je sais qu'il y a une piste qui va me ramener vers le Pech d'ORNAISONS. Je ne vais pas rentrer dans le massif forestier, je vais rester en lisière car j'avais déjà repéré un sentier que j'avais essayé de prendre à vélo mais j'avais dû faire demi-tour à cause des difficultés qu'il présentait pour mon niveau. A pied je pense que ça va passer. C'est vraiment un "single track" très étroit, caillouteux, instable. Difficile : ça n'arrête pas de monter et de descendre sur un sol piégeux, un vrai chemin pour trailers.
Je trouve ce chemin interminable, d'autant plus que c'est la première fois que je passe par là et je n'ai aucun repère. Franchement je ne sais pas où je suis. Enfin je vois la fin, le chemin déboîte sur un sentier que je reconnais. Les deux derniers kilomètres effectués en terrain connu. Ça y est je passe au niveau du guet de l'AUSSOU, je suis arrivé. J'avoue que ça commençait à "tirer" un peu sur les mollets. Bien content d'en avoir fini et surtout bien content de ma balade. Presque 15 Km sur un terrain accidenté, je suis très satisfait.